20 juin 2015, après une matinée d’action sur un lac à truite qui ouvre une journée par année et sur lequel nous sommes arrivés à 4h AM, à 8h30 nous sommes de retour au camping et je suis encore en rush d’adrénaline. Mon père vient d’acheter un canot et il n’a encore jamais servi, il est frileux de faire le premier essai et je décide de tenter ma chance et l’essayer sur la rivière. Je sors ma canne 7pi achetée il y a quelques années et peu utilisée de par sa trop grande rigidité et un kit de leurres Wal-Mart destinés à l’achigan et je pars… Je me rends vite compte qu’à la pagaie, ça va être raide sur les bras tout seul dans le 14pi (Sportspal bout carré, donc pas la meilleure glisse au monde…) et je spot une mini-plage et une touffe d’herbe… je lance un tube noir et je le « jig » du mieux que ma mauvaise technique me permet de le faire. Un moment donné je vois lors de la descente du leurre que le fil se tend, je ferre en sauvage et je vois le fil qui commence à se promener (c’est la partie que je préfère avec les sauts…) et puis plouff! il sort de l’eau… je ne m’attendais pas à en prendre un alors je mouline et je mouline, le canot n’est plus accosté sur la plagette et je ne me rappelle déjà plus où j’ai mis la puise, je crinque donc le bass direct dans le fond du canot et j’entreprends d’essayer de lui ôter le tube… je l’ai piqué de côté et j’ai un peu de misère à saisir le tube, j’ai donc dû sortir les pinces et dès que j’ai pu j’ai remis mon tout premier bass à l’eau…
Je repars un peu plus loin jusqu’à ma touffe d’herbe sur une mini-pointe (oui je croyais encore que les achigans à PB aimaient les herbiers…), je lance et je ramène en jiguant maladroitement par à-coups… puis le fil se tend mais moins violemment que la première fois… je ferre juste au cas et cette fois-ci pas de zig-zag du fil, il sort direct de l’eau en sautant pas mal haut ! Je ramène comme un bon puis je le bascule dans le canot et il s’y décroche immédiatement ! Je le saisi par la bouche comme on voit à la télé, me manque juste le « gilet/calotte commandités » pis les lunettes pis j’ai l’air d’un pro ! Je le remets à l’eau tout content mais déçu de ne pas avoir amené l’appareil photo et mes lunettes polarisées. Je ne le savais pas encore, mais s’en était fait, j’étais accro ! Ma nouvelle « drogue » aurait le dos bronzé…
Je me décide de retourner au camping car le courant est fort et c’est dur sur mes petits bras Le même soir nous sommes allés compléter la journée avec une 2e sortie à la truite fructueuse ! Une super journée de pêche
4 juillet 2015, je suis seul au camping et armé de mon 4 roues et mon kayak 10pi auquel je venais d’installer un anchor trolley expressément pour les besoins de la pêche à l’achigan.
Je pars tôt le matin (~5h) afin de me rendre sur un petit lac à truite. J’y pêche 3h pour 3 truites et quelques-unes échappées et le spectre du bass revient me hanter en me remémorant les combats excitants de ma précédente sortie. Je plie donc bagage et revient au camping. J’arrange rapidement mes truites pour les faire geler, j’ôte quelques couches de vêtements car la température a changée du tout au tout et je papote un peu pêche avec les voisins en ôtant le kayak du rack du 4roues. Je leur dit que j’y retourne tout de go car j’espère prendre de l’achigan. Je casse la croûte en vitesse, soulève le yak et je pars sous les yeux incrédules des voisins qui, semble-t-il, n’avait jamais vu un pêcheur en kayak de leur vie… Je pars et je vois 2 femmes de leur gang dans leur chaloupe qui ont l’air de s’ostiner à savoir où elles vont ! Je les salue et je pars à « mon spot » plus loin, celui du 20 juin…
J’accoste sur la mini-plage et je tire… je ramène lentement et je fouille quelque chose dans le hatch du kayak. Puis je sens la canne qui plie sur une descente du leurre, je ferre mais pas assez sec. Le combat commence et le poisson me donne tout un show en sautant comme un malade partout ! En essayant de sortir la puise, il saute presque à portée de main et sacre son camp… J’ai entendu les madames dans leur chaloupe plus loin mais assez près pour voir l’action dire l’air dépitées: « aaaaah s’tu plate il l’a échappé » Remarque elles ont peut-être entendu mes jurons… Le reste de la fin de semaine a été mort raide…
11 juillet 2015, Sortie annuelle avec un vieux chum, cette année on essaye le bass (habituellement c’était la truite…) Je lis comme un fou furieux sur le net et je me commande des livres sur Amazon pour mettre sur ma tablette. On part le samedi PM et on remonte la rivière. On arrête à mon fameux spot du 20 juin et mon ami pique un petit achigan du bord. Pour ma part, calme plat. On remonte un bout et puis finalement il faut redescendre parce que son petit a son voyage. Je retourne les porter au quai, je mange un peu et je repars seul. Je monte à un endroit mentionné par mon voisin et j’essaye toute sorte d’affaire. Je remonte un peu trop haut de l’endroit ou je voulais vraiment me situer et je lance dans le courant, le vent souffle pratiquement dans le même sens et le leurre dérive plus vite que ce que je suis capable de ramener. Je vois la corde qui fait des zigzag et une petite résistance m’arrive et je ferre ! C’est bel et bien un bass ! Il sort de l’eau vraiment loin de la chaloupe et le combat commence. Celui-ci dure plus longtemps que mes autres combat et je fini par le ramener à côté de la chaloupe avec la puise dans ma main… Il me pique un dernier sprint sous la chaloupe et je le tire de là en passant la puise en dessous ! Il a l’air VRAIMENT gros et je suis content… J’suis tout seul comme un c*n sur l’eau et je chantonne « C’est la puise à qui qui sent l’poésson, c’est la puise à qui ? » Je prends 2 photos et je relâche mon valeureux guerrier intact:
21 juillet 2015: Je pars sur la rivière le matin prospecter les spots que je connais avec les conseils que j’ai lu ici de la part de plusieurs personnes du forum de PecheQC ainsi que plusieurs autres. Après avoir perdu pas mal de stock la fin de semaine du 11, je me suis équipé pour aller à me battre contre le guerrier. Je me suis également tapé le livre complet de Tony Bean, The Last Smallmouth qui m’a permis de me défaire des trucs de largemouth que tout le monde doit essayer pareil à la petite bouche « juste au cas ».
L’eau a grandement descendu et je comprends pourquoi mes spots de plage avaient pu être productifs, juste sous la ligne de sable il y a un flat rocheux entre les 2 plages et le chenal est là pas super loin du bord… Je remonte au spot du 11 juillet afin de valider son état et il n’y a pas d’eau. Finalement je monte à l’embouchure du ruisseau et après réflexion, je comprends que j’étais monté environ 30-40pi plus haut la fin de semaine du 11. Je vais devoir y retourner sous peu pour valider de quoi est fait le fond, là où j’étais le 21 c’était en sable donc peu propice…
Ensuite je traverse la rivière vers un cap de roche que j’avais aperçu précédemment. Je m’ancre pas tout à fait ou je voulais mais vu le peu d’eau où je suis, je reste là pour pas accrocher le pied du moteur et je lance. Je réussi à en ferrer un dès que le leurre descend et je le ramène. Je crois l’avoir perdu car je ne sens pas de résistance mais c’est que le M. s’est pointé vers moi à vitesse grand V et s’est rendu sous la chaloupe où il s’est décroché pendant que je m’étirais pour prendre la foutue puisse du cri….! Je réessaie quelques lancers et je reste pris dans le fond, je vais donc me déprendre avec mon moteur remonté qui bouillonne à la surface pour ne pas l’accrocher. S’il y restait des bass là, ils ont clairement foutu le camp vite fait… Là où j’avais lancé il y avait une petite fosse creusée par le courant, c’était la cachette de M. Smallmouth, tout le reste autour étant un haut fond !
Étant donné le haut fond je me laisse descendre par le courant sur une petite île de gazon. Rendu près de l’île, mes lunettes polarisées me permettent de voir des poissons juste en amont de l’île qui me semble être des petits achigans entre 7 et 9 pces. Je me dis que si y’en a des petits y’en a sûrement des gros pas trop loin, surtout à voir la quantité de ménés que y’avait là… et tout compte fait c’Est une belle structure style ancien pilier de pont… Je me laisse dériver afin de faire une approche plus subtile et je m’ancre tout près du bord. Je lance un peu plus loin en amont et passé la structure en sachant que mon leurre se ramassera direct devant la structure. Première tentative imprécise, il ne se passe rien mon leurre passe par dessus l’île en sortant de l’eau. 2e lancer, parfait celui là et dès que je suis dans la structure mon leurre se fait violemment attaquer, je ferre et le combat débute par un saut spectaculaire. Celui-ci essaie de passer sous la chaloupe comme son compagnon mais cette fois-ci je veille au grain et ma puise est à portée de main. Je la saisi et mon adversaire saute de l’eau et… se décroche (jurons québécois) ! Je réessaie quelques lancers et même en montant sur l’île à pied mais sans succès. Je ressors mon poisson-nageur et je trolle le long en descendant et la pluie me trempe jusqu’au aux os, signifiant un retour humide au camping !
Étant la pire tête de pioche de l’univers et ayant désormais confiance en mon bien maigre savoir autant sur le smallmouth que sur le plan d’eau, je repars après le souper pour un dernier round qui signifiera le gagnant… Je monte jusqu’à ma première île rocheuse où j’ai ferré mon premier. L’eau a monté en PM avec la pluie de fou qu’il y a eu et j’ai, comme un débutant, que techniquement, j’étais, oublié mes lunettes polarisées… Je suis donc un peu moins brave et j’arrive à faire quelques lancers dans la fosse, sans succès. J’y ai sans doute délogé le seul bass du secteur plus tôt dans la journée… Je me laisse descendre vers la structure mais le vent m’aide pas et me rend la tâche compliquée. J’essaie des approches mais sans succès… Je fini par remonter le courant une dernière fois, je m’ancre et lance et je me tanne. Je désancre et le courant me pousse au bord. J’en profite donc pour changer d’arme et j’installe un beau grub, exactement de la couleur préférée de mon nouvel ami Tony Bean, qui est dans les mêmes teintes que mes tubes ayant déjà produits à date. Je me dis que je vais le faire nager juste au dessus du fond au lieu de le jiguer. Je lance le plus près que je peux de ma structure et je commence ma dérive en maintenant le leurre juste au dessus du fond rocheux. Ce n’est pas trop long que je sens l’attaque et je ferre. J’ai eu ma leçon cette fois-ci au diable la puise, je vais le mouliner comme malade et le monter dans chaloupe comme j’ai fait pour ceux en canot… Le combat est long car je dérivais le leurre d’assez loin. En plus je n’étais pas ancré donc je continuais de dériver, d’où l’intérêt de mouliner encore plus vite ! Voici ce que j’ai réussi à monter dans la chaloupe:
Juste sous la barre des 16″, j’avais enfin gagné un round contre les guerriers, j’étais fou de joie !
J’ai refait quelques tentatives des fois que le cher n’aurait pas été seul, mais après 1 ou 2 remontées, j’ai changé le grub pour un de ces bons vieux tubes jadis productifs… En descendant près d’un de mes 2 achigans originaux (du 20 juin donc) j’ai eu une attaque à peine perceptible, j’ai ferré « juste au cas » et le petit a sauter pour ne plus jamais quitter la surface de l’eau, je l’ai remorqué jusque dans la chaloupe !
Loin du monstre mais super couleur et rayures !
Donc voici pour mes débuts, pratiquement par hasard, de pêcheur d’achigan ! Ce qui est encourageant c’est que c’est de mieux en mieux et de plus en plus logique !