
Bonjour à tous et à toutes,
La fin de ma saison de pêche approche à grands pas et j’ai eu quelques sorties bredouilles, bien que tard en journée. Je me devais donc de mettre un terme à cette disette de prise d’achigans. J’ai reçu l’invitation d’Alexandre Durocher pour aller pêcher sur un lac en Estrie contenant essentiellement de la grande bouche, espèce peu commune dans mon territoire habituel de pêche, soit la Mauricie.
Nous partons donc aux petites heures afin d’être le plus tôt possible sur l’eau. Après une route sans anicroches, nous avons préparé les kayaks et nous nous sommes mis en route vers un premier spot prometteurs. Il annonçait une météo sans vent qu’ils disaient… Les rafales étaient puissantes et la température fort froide jusqu’à environ midi. Au début, tout allait mal niveau pêche, j’étais forcé de constaté que je n’étais pas équipé pour pêcher dans les herbiers, lieu de prédilection de la grande bouche. J’ai donc dû être imaginatif dans le montage de mes leurres et choisir ceux-ci pour qu’ils aient le moins de prise possible sur les algues (ou que les algues aient le moins de prise possible sur lui, ça dépend comment vous le voyez 😉 )
Après m’avoir entendu sacrer sur la quantité de salade que j’extrayais du fond du lac, mon partenaire a décidé de me prêter un swimbait. Après quelques lancers je me décide à mettre mes gants de pêche et j’essaie de lancer avec, ce qui a eu pour effet de « snapper » la ligne et perdre tout le montage 🙁
Après une tournée infructueuse et un vent exécrable et une température fraîche et nuageuse, je me suis décidé à prendre un break en attendant un temps réchauffé. Pourtant, j’avais 4 épaisseurs de vêtements sur le haut du corps et 2 en bas. Notez qu’il est important à l’automne d’avoir ceci comme vêtements lorsqu’on va sur l’eau, leçon du jour apprise à la dure.
- Coupe-vent
- Pantalons imperméable
- Tuque
- Gants (néoprène)
- Bas de laine et bottes isolées
Le vent frais passait au travers des vêtements et comme j’avais des « combines » mais que je n’avais qu’un pantalon de tissus, l’eau de la pagaie s’égouttait sur les pantalons, ce qui en été ne dérange pas le moins du monde mais à l’automne, si le vent s’y met, les sections humides deviennent très froides.
Sur le chemin du retour, je demande à mon partenaire de me fournir un dernier hameçon « swimbait » mais sans le leurre. Il le fait avec plaisir et pendant que je monte mon truc, il continue son chemin et un moment donné il me crie qu’il voit des poissons au fond… il tente le coup mais rien… je le rejoint et je lance à l’oppposé… je traverse une première section d’herbages et puis je sens que ça tire lorsque je « ferre » pour traverser le foin… ça se débat au bout mais je le sens à peine, je vais rapidement comprendre pourquoi…
Regarder sur le sac en haut de la règle… J’ai ramené presque autant d’algues que le poisson, de taille très modeste. Ma toute première grande bouche à vie !
Après un retour à l’eau d’usage, je continue ma pêche et quelques lancers plus tard, ça fait exactement le même pattern, sauf que là ça tire un peu plus fort et la canne puissance moyenne peine à tenir le tout.
On rajoute un bon 2.5pces à mon « record » précédent:
Record toujours accompagné par une jolie portion de « salade ».
Mon partenaire sort ensuite une magnifique prise de 20pces, bedonnante dont il est fort fier, c’est également un record personnel de grande bouche pour lui.
Ensuite on explore un peu et pérégrine au gré du vent… le soleil est désormais bien haut, pas suffisamment chaud pour en ôter une couche, mais assez pour pêcher confortablement…
On revient à notre spot initial et le dit partenaire ferre une petite bouche de taille modeste. Immédiatement après, je change de leurre car celui en place était devenir trop usé et au premier lancer avec le nouveau leurre (d’une couleur différente) bang ça tire dès que ça commence à couler et je ferre… Ça se débat plus que les 2 précédent, j’ai donc bon espoir que ça soit une belle prise…
Après un long combat, car j’avais lancé pas mal loin du kayak, je fini par constaté que j’ai pris une 3e grande bouche:
Par la suite, plus rien et comme nous nous étions levés tôt et que nous étions plus que satisfait de notre pêche, nous avons plié bagages.
Petite note sur la pêche dans le « foin »:
J’avais monté l’ensemble de mes cannes puissance moyenne, mais si c’était à refaire, je crois que j’irais pour une puissance moyen-lourd, possiblement même en lancer-lourd plutôt que lancer-léger. Mon moulinet avait un ratio de 6.2:1 ce qui je crois m’a aider pour ramener les dites prises mais avoir un peu plus de colonne pour être en mesure de ramener la salade sans avoir l’impression de ramener une brique serait sans doute plus judicieux.