Pour commencer, nous avons décidés de nous inscrire tôt, à la fin de l’hiver. Par un adroit subterfuge de négociation, j’ai réussi à empêcher Alex de choker à la dernière minute. Nous avons, d’un commun accord, décidés d’aborder le tournoi de façon amicale tel que le veulent les organisateurs et sans attentes tout en se préparant comme si c’était un tournoi professionnel. À noter que ceci était notre premier tournoi de pêche à vie.
Printemps 2016:
Nous nous sommes documentés le plus possible sur le plan d’eau, cartes bathymétriques, leurres utilisés et information de l’année dernière. En fonction des informations obtenues, j’acheta ce qui me semblait manquer. Au travers ces étapes, j’ai travaillé sur le kayak afin que celui-ci soit prêt pour le grand jour. J’ai également produit une liste de matériel de tournoi et procédé à l’organisation du matériel sur le kayak pour m’assurer que tout était à sa place et à portée de main.
Dimanche 12 juin:
La fin de semaine avant le tournoi, je me dis que je dois commencer à mettre le matériel dans le Jeep afin de ne pas avoir à traîner tout ce stress-là toute la semaine. De plus, je savais pertinemment que mon matériel n’était pas prêt, ayant plutôt préparé celui pour la truite car celle-ci ouvre tôt… J’entrepris alors de mettre du fil tressé neuf dans les moulinets choisis et sortir les cannes que je désirais apporter sur le kayak avec moi. Le choix s’est terminé comme suit :
- 2 action moyenne en spinning, tressée 20lbs
- 1 action moyenne-lourde en casting, tressée 40lbs
- 1 action moyenne-légère en spinning, fluorocarbone 8lbs
Je me suis assuré que les coffres étaient remplis et bien classés. J’ai également changé le sac de leurre souple pour un plus grand afin de contenir tout mon arsenal, aussi j’ai subdivisé mes leurres et ma quincaillerie en 2 coffres parce qu’un seul ça devenait trop restreint ! Quand on aime, on ne compte pas qu’ils disent…
Par la suite, j’ai sorti le matériel de camping, car je savais que nous devrions camper sur place ou à proximité, donc tente, chaise etc furent mis à contribution. Je crois que cette étape de la préparation fut la plus salutaire de toute l’aventure. En effet, le fait d’avoir préparé le tout la fin de semaine précédant le tournoi m’a permis de passer une semaine quasi normale jusqu’au jeudi soir veille du départ et de prévoir les achats de tout ce qui manquait.
Jeudi 16 juin :
Je profita de mon heure de dîner pour aller faire quelques dernières courses au Wal-Mart et au Canadian Tire. J’en ressorti avec un matelas et une pompe 12V ainsi que quelques leurres supplémentaires au cas où ce qui marche habituellement me faisait défaut. Le soir, je suis allé installer le kayak sur la remorque et transférer le reste du stock récemment acheté dans le Jeep.
Pour la petite histoire, nous faisions des blagues en disant qu’il fallait mettre les 2 kayaks sur la remorque car le toit devait rester libre pour ramener le kayak qui faisait office de prix, de participation je dois le préciser! J’ai donc gardé le toit libre et apporté 2 courroies supplémentaires 😉
Ensuite, je suis allé faire « l’épicerie » soit des barres et du Gatorade ainsi que quelques bières pour bien dormir le vendredi soir! Une fois, de retour chez moi, j’entrepris de regrouper l’électronique et charger tout ce qui était « chargeable » afin que les batteries soient pleines le jour du tournoi.
Vendredi 17 juin, c’est un départ!
Après un avant-midi au travail qui me paru interminable tellement j’avais hâte de partir pour le tournoi je suis allé changé de véhicule et y atteler la remorque afin d’aller chercher mon partenaire. Une fois chez celui-ci, ce fut tout un défi d’entrer le matériel de 2 pêcheurs dans le petit VUS!
Il faut dire que j’avais amené une roue de secours pour la remorque ainsi qu’un « PowerPack » multifonction pour le véhicule qui s’avérera fort utile nous le verrons plus loin! Je dirais que la division des bagages était 15% matériel de secours, 25% glacières, 15% vêtements et accessoires de camping et 45% matériel de pêche ou accessoires connexes dont une longue canne 1 pièce.
Suite à ça nous avons décollés pour Noyan, Québec, Canada en passant par la rive-sud afin d’éviter le trafic de l’île de Montréal. Le GPS chinois à bord de mon vieux Jeep nous a induit en erreur et nous avons donc fait un tour de ville de banlieue qui n’allongea pas drastiquement la route d’aller vers une contrée que ni mon partenaire ni moi n’avions déjà visitée…
Après 3h de route somme toute sans anicroches nous sommes enfin arrivés à destination. Le propriétaire du camping vient à notre rencontre dès notre sortie du véhicule et se met à nous parler avec un français cassé bien que fort compréhensible. Nous prenons rapidement conscience que nous sommes près des lignes américaines et en territoire anglophone.
Après une discussion sommaire avec le proprio, celui-ci nous laisse savoir qu’il n’y a plus de place sur le camping. Je décide alors de sortir mon anglais du dimanche afin de nous négocier un endroit pour planter nos tentes. Je ne sais pas si le fait de passer à la langue maternelle de notre hôte a joué en notre faveur, mais reste qu’après quelques minutes et quelques validations sur nos besoins en facilités (eau, feu, électricité) qui étaient inexistants, le propriétaire nous laisse nous installé sur une parcelle de terrain qui était inoccupée. Fiou! Nous n’avions aucune envie d’aller à la recherche d’un endroit pour dormir après avoir fait toute cette route et nous avions terriblement faim…
Tout de suite après la conclusion de la négociation j’entrepris d’installer le véhicule et la remorque sur « notre » terrain. Nous sommes ensuite entrés dans le restaurant afin de régler notre dû. Une fois passé la porte du dit établissement, un mur rempli de photos de pêche nous ébloui les yeux le mur a minimum une 12aine de pieds de large et un bon 4-5pi de haut avec plusieurs trophées qui y sont immortalisées.
Nous faisons quelques pas supplémentaire et nous constatons que le dépanneur est un dépanneur de pêcheur! Tout ce qu’un pêcheur peut avoir oublié s’y trouve ainsi qu’une étonnante sélection de leurres pour à peu près toutes les espèces disponibles dans cette pointe nord du lac Champlain qui se transforme peu à peu en la rivière Richelieu…
Ensuite, nous avons monté nos tentes et gonflés nos matelas afin d’être le plus confortable possible pour profiter d’une bonne nuit de sommeil avant un matin depuis longtemps attendu !
Et pour se gâter après cette journée haute en émotions:
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